Orano (anciennement Areva) teste sur son site de Marcoule, dans le Gard, le premier robot humanoïde conçu pour évoluer dans un environnement nucléaire. Développé en partenariat avec Capgemini et le fabricant chinois Unitree Robotics, « Hoxo » sera mis à l’épreuve dans un environnement de travail nucléaire pour vérifier sa capacité à réaliser des tâches répétitives et sensibles.
Orano et Capgemini dévoilent Hoxo, un robot pour le secteur nucléaire
Hoxo se présente comme un compagnon des opérateurs dans des milieux où la concentration et la sûreté sont cruciales. Dévoilé le mardi 4 octobre lors du salon du nucléaire civil WNE, il fera ses premiers pas à l’École des métiers du site Orano Melox, une usine dédiée à la fabrication de combustible nucléaire MOX.
Capgemini évoque « une intelligence artificielle physique », le robot étant doté d’une IA embarquée et de capteurs pour la perception, la navigation autonome, une manipulation technique et l’interaction. Il est destiné, par exemple, à contrôler des surfaces ou objets pour détecter une éventuelle contamination, à déplacer de petites charges et à approvisionner des techniciens.
Les objectifs principaux sont de soulager les opérateurs des tâches les plus monotones ou à faible valeur ajoutée et d’améliorer la sécurité : « ce robot vient en complémentarité de nos salariés […] tout en limitant leur exposition au risque radiologique », explique Pierre Simonnet, Directeur qualité à Orano Melox.
Autonome dans ses déplacements, Hoxo n’est pas connecté à un réseau externe, afin de réduire les vulnérabilités en matière de cybersécurité. Mais sa batterie offre actuellement une autonomie de seulement 3 heures. Toutefois, Orano investit environ un demi-million d’euros par an sur le site gardois pour y développer la robotique. Et l’entreprise intègre désormais aux projets de conception des usines futures les aménagements nécessaires aux robots, tels que des points de recharge ou de remplacement de batterie.
Avantages de la robotique humanoïde dans le nucléaire
Le choix d’une machine anthropomorphe permet de l’insérer directement dans un environnement conçu pour des intervenants humains plutôt que de repenser entièrement l’espace industriel. C’est ce que nous explique Alexandre Embry, Vice-président et CTIO (technologie et innovation) de Capgemini, qui a développé la partie logicielle de Hoxo :
« Sa forme humanoïde, proche de l’humain lui confère l’agilité nécessaire pour s’adapter dans des environnements qui ont été construits par des humains pour des intervenants humains majoritairement. »
Une adaptation aux locaux existants d’ailleurs conseillée aux industriels par le roboticien Rodney Brooks.

Cependant, le projet n’en est qu’à la phase d’apprentissage. Hoxo va être testé et formé 4 mois sur site, afin de confirmer ce qu’il peut ou non accomplir en milieu industriel. Des adaptations seront probablement nécessaires avant d’espérer généraliser son usage.
Ce n’en est pas moins une première mondiale, d’après Simonnet. « Sur une installation nucléaire, c’est la première fois dans le monde qu’on met en œuvre un robot humanoïde y compris pour un test », a-t-il déclaré à l’AFP.
Un modèle d’androïde déjà éprouvé : l’Unitree G1
Bien que présenté comme un « nouveau » robot dans le secteur nucléaire, la partie matérielle de Hoxo, d’après son apparence, semble reposer sur un modèle existant de Unitree : le Unitree G1.
Ce robot humanoïde est haut d’environ 1,32 m, pèse 35 kg et est doté de 23 à 43 degrés de liberté selon la configuration ; la version « EDU » étant destinée principalement à la recherche scientifique. Il intègre des capteurs 3D LiDAR, une caméra de profondeur et un processeur haute performance à 8 cœurs.
Grâce à ces caractéristiques, Unitree parle d’un androïde capable de manipulation fine, de locomotion agile et d’interaction directe avec des objets. Côté dextérité, on l’a par exemple déjà vu effectuer d’impressionnants mouvements de kung-fu ou acrobaties.
En s’appuyant sur ce modèle éprouvé, Hoxo pourrait être avantagé face aux contraintes spécifiques de l’industrie nucléaire.
Hoxo pourrait illustrait les prémices d’une industrie française augmentée par la robotique humanoïde, permettant plus de confort et de sécurité. Si ses quatre mois de tests à Marcoule se déroulent favorablement, nous assisterons peut-être à l’intégration d’androïdes autonomes sur d’autres sites nucléaires. Un secteur clé dans l’Hexagone, représentant, d’après EDF, plus de 65 % du mix énergétique national.
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L’intégration de robots humanoïdes dans des environnements nucléaires est une avancée fascinante. Cela pourrait vraiment améliorer la sécurité et réduire la monotonie des tâches pour les opérateurs.
L’innovation avec Hoxo est prometteuse pour le secteur nucléaire. L’intégration de la robotique humanoïde pourrait enfin alléger les tâches répétitives tout en améliorant la sécurité des salariés sur le terrain.
C’est fascinant de voir comment la technologie progresse dans des secteurs aussi sensibles que le nucléaire. Hoxo pourrait vraiment améliorer la sécurité et aider les opérateurs au quotidien. J’ai hâte de voir les résultats des tests !
Le robot Hoxo semble prometteur pour rendre le milieu nucléaire plus sûr et moins monotone. J’adore l’idée d’intégrer la robotique dans un secteur aussi important. Vivement les résultats des tests !