L’annonce est passée presque sous les radars, mais elle doit retenir l’attention. Qantas Airways, la grande compagnie australienne, a confirmé qu’une cyberattaque datant de juillet avait abouti à la fuite de 5,7 millions de dossiers clients selon the gardians. L’intérêt de cette affaire ne se limite pas à l’ampleur du nombre. C’est surtout une révélation d’une complexité structurelle derrière plusieurs raisons et facteurs. Que faut-il comprendre et savoir à propos de ce piratage, pour le moins, historique ?
Quand la faille vient de l’« extérieur »
Face à la montée des cyberattaques dans les aéroports, la question relative à l’origine de la faille est inévitable. Contrairement aux attaques qui pénètrent directement dans le système central d’une entreprise, celle-ci passe par un centre d’appels externe. En réalité, c’est une plateforme service-client tierce qui a été utilisée. Qantas elle-même admet que cette dernière n’était pas dans ses infrastructures cœur, mais dans un prestataire externe.
Cela soulève une question peu évoquée dans les médias francophones : quelle part de responsabilité pour les prestataires ? En effet, beaucoup d’entreprises investissent dans des pare-feux, des audits internes ou des systèmes de détection d’intrusions. Toutefois, si l’un de vos prestataires n’a pas les mêmes standards, le maillon faible devient un gouffre.
L’inefficacité des ordonnances judiciaires face au dark web
Pour limiter les dégâts, Qantas a obtenu auprès de la cour suprême de Nouvelle-Galles du Sud une injonction judiciaire. Celle-ci interdit :
- l’accès ;
- la consultation ;
- la diffusion ou ;
- la publication des données volées.
Cela peut rassurer un public, mais pratiquement parlant, cela revient à interdire à l’eau de couler contre le courant. La fuite dépasse les frontières. Une ordonnance australienne n’a pas de prise sur des serveurs en Russie, au Brésil ou ailleurs. Les cybercriminels peuvent publier, copier, multiplier les copies. À ce stade, le contrôle est presque illusoire.
Le plus grand risque n’est pas la fuite, mais la seconde vague
À l’issue de ce piratage, une fuite importante de données personnelles est signalée par le monde et d’autres acteurs de la presse. Les données divulguées incluent :
- noms ;
- adresses e-mail ;
- numéros de téléphone ;
- dates de naissance ;
- statuts de fidélité voire ;
- les préférences alimentaires.
Les victimes doivent donc s’attendre à une « deuxième vague ». Elles doivent très prochainement essuyer des appels simulés de Qantas demandant confirmation de mot de passe, des mails de compensation frauduleux dévoilés par 1news. Les pirates risquent de s’aventurer vers des hameçonnages personnalisés avec des détails personnels crédibles.
Quid du risque sur le long terme ?
Même si les données volées mises en lumière par reuters aujourd’hui ne contenaient pas de mots de passe, de numéros bancaires ou de passeports, elles facilitent le piratage futur. Pour les hackers, une légère manipulation suffit pour avoir toutes les informations manquantes.
En réalité, il suffit à un pirate de combiner ces informations avec une autre fuite (Facebook, LinkedIn). Avec cette combinaison, il peut retrouver des identifiants, créer des usurpations d’identité ou ouvrir des comptes en votre nom.
Quelles leçons tirer et que peut faire un utilisateur ?
Les leçons se situent à deux niveaux. L’entreprise doit revoir son organisation et les clients ont désormais le devoir de se montrer assez vigilants.
Qantas Airways
Il faut systématiquement réévaluer les standards de sécurité de tous les prestataires, pas seulement en interne. Il est aussi recommandé d’exiger des audits de sécurité réguliers, des certifications tierces, des clauses de responsabilité dans les contrats. Dans un contexte plus dynamique, la compagnie peut constituer des brigades de réponse rapide (incident response) internes pour limiter la propagation dès la première alerte.
Les clients
Si vous êtes client Qantas, soyez extrêmement vigilant : méfiez-vous de communications non sollicitées, ne donnez jamais d’informations sensibles par mail ou téléphone non vérifié. Pour plus de prudence, changez vos mots de passe et activez la double authentification partout où c’est possible. Vous devez aussi surveiller vos comptes bancaires, alertes SMS, relevés et toute transaction inhabituelle doit être signalée. Après la cyberattaque contre Auchan, il devient évident comme l’a montré celle de Qantas que la dépendance aux prestataires tiers expose les entreprises et les individus à des risques systémiques. L’histoire n’est pas simplement le vol de données de millions de personnes : c’est le basculement vers un modèle de confiance qui peut être corrompu à force de maillons faibles. Si les injonctions judiciaires offrent une réponse juridique, elles restent impuissantes face à l’ampleur du web mondial.
Que pensez-vous de cette attaque ? Selon vous, quelles mesures doivent être imposées aux grandes entreprises pour garantir que ce genre de fuite ne se répète pas ? Réagissez ci-dessous, vos idées méritent d’être partagées.
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C’est inquiétant de voir à quel point la sécurité des données est vulnérable. Les entreprises doivent absolument renforcer leurs normes de sécurité pour éviter d’autres fuites massives comme celle-ci.
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Cette attaque pose vraiment des questions sur la sécurité des données personnelles. Les entreprises doivent prendre des mesures strictes pour protéger leurs clients. La confiance est essentielle !