Présentée au Japan Mobility Show 2025, qui s’est tenu du 30 octobre au 9 novembre à Tokyo, la chaise robotique « Walk Me » a marqué les esprits par ses capacités et son apparence surprenantes. Conçu par Toyota, ce prototype de « chaise autonome à quatre pattes » a pour ambition de transformer le quotidien des personnes à mobilité réduite, grâce à une ingénierie inspirée du monde animal.
Une chaise robot capable de monter des escaliers
D’après Toyota, le concept Walk Me se distingue d’abord par sa capacité à transporter des personnes dans des environnements complexes, là où les fauteuils roulants traditionnels atteignent leurs limites.
Dotée de quatre pattes articulées, la machine peut gravir des escaliers et franchir des obstacles ou des surfaces accidentées. Elle peut même, en soulevant l’utilisateur, l’aider à monter dans une voiture. Selon l’entreprise japonaise, l’objectif est de résoudre les défis de mobilité du quotidien grâce au design et à l’ingénierie, pour permettre à chacun de se déplacer de manière autonome.

Sous son apparence presque biomécanique, la Walk Me abrite un système sophistiqué : chaque patte fonctionne indépendamment, capable de se plier, de se soulever ou se stabiliser selon le terrain. Cette autonomie mécanique est soutenue par une série de capteurs LiDAR et de radars anticollision, qui mesurent les distances et détectent les obstacles ou les irrégularités du sol. Par exemple, avant de gravir une marche, la chaise teste sa hauteur avec ses pattes avant, puis pousse avec les pattes arrière pour hisser l’utilisateur.
Le siège ergonomique, conçu pour maintenir une posture correcte, repose sur un ensemble de capteurs de poids. Ces derniers permettraient également à la machine de s’assurer que le passager est bien installé avant d’effectuer tout mouvement, alliant ainsi sécurité et confort.

« Chèvre », « crabe » ou « araignée » : un biomimétisme qui améliore performances et sécurité
Inspiré du principe du biomimétisme, Walk Me imite, comme le rapporte Interesting Engineering, les mouvements d’animaux comme le crabe ou la chèvre pour conserver son équilibre sur des terrains variés. Lorsque sa stabilité est menacée, le robot ajusterait automatiquement sa base et son inclinaison pour empêcher toute chute.
Si d’autres observateurs ont comparé la machine à une araignée, le matériau souple et coloré recouvrant chaque patte, a notamment pour but de donner à l’appareil une allure plus agréable. Il permettrait également de protéger les composants internes, tels que les capteurs et les moteurs.
Pour choisir sa direction ou sa vitesse de locomotion, le système accepterait des commandes vocales, avec des instructions simples correspondant à des destinations préenregistrées, telles que « salon » ou « plus vite ». En mode manuel, les utilisateurs pourraient également guider et contrôler la chaise de manière intuitive, soit via des poignées latérales, soit grâce à une interface numérique.
L’ensemble est alimenté par une batterie compacte située derrière le siège, offrant, d’après Toyota, une journée complète d’autonomie avant une recharge nocturne sur prise murale standard. Lorsqu’elle est inutilisée, il suffirait d’appuyer sur un bouton pour que la chaise se replie sur elle-même et que les pattes se rétractent. Au point de pouvoir être rangée dans un coffre de voiture ou transportée comme un bagage à main.
Siège autonome, voiture « émotive »… Quand Toyota imagine la mobilité du futur
Le Japan Mobility Show 2025 a permis à Toyota de présenter plusieurs concepts visionnaires autour de la mobilité du futur. Aux côtés de Walk Me figurait notamment le Cyber Love, un véhicule expérimental combinant intelligence artificielle, réalité augmentée et design « émotionnel« .
Conçu comme un « compagnon mobile » plutôt qu’un simple moyen de transport, il réagit à la voix, au toucher et aux gestes de son conducteur, via à un système immersif d’éclairages et d’interfaces sensorielles.
Cette orientation souligne la stratégie du constructeur : explorer la convergence entre robotique, moyens de locomotion et confort premium. Qu’il s’agisse d’une chaise robot capable de gravir des escaliers ou d’une voiture « sensible » aux émotions humaines, Toyota entend repenser la relation entre l’homme et la machine, en plaçant la technologie au service de l’autonomie et du lien humain.

Avec le prototype Walk Me, Toyota réinvente la mobilité assistée à travers un design inspiré du vivant. En combinant biomimétisme, robotique avancée et ergonomie, la marque japonaise ouvre une voie nouvelle vers des dispositifs d’aide à la mobilité plus intelligents, plus sûrs et qui se veulent plus humains. Mais au-delà des bénéfices médicaux, ne risque-t-on pas de se diriger vers un futur dominé par la paresse, à l’image des fauteuils volants dans le film d’animation Wall-E ?
Une question qui avait d’ailleurs déjà été soulevée par un précédent concept de siège mobile sur roues ; le S-Pod de Segway… Et vous, quel est votre avis ?
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La chaise robotique Walk Me est vraiment impressionnante ! J’adore l’idée d’utiliser le biomimétisme pour améliorer la mobilité. Cela pourrait vraiment changer la vie de nombreux utilisateurs.
Gil, c’est impressionnant de voir comment des concepts comme la chaise robot Walk Me peuvent améliorer l’autonomie des personnes à mobilité réduite. Cela pourrait vraiment transformer leur quotidien.
Cette chaise robotique est vraiment fascinante ! J’adore l’idée de mélanger la technologie et l’ergonomie pour améliorer la mobilité. On dirait un rêve devenu réalité, mais espérons que ça ne nous rendra pas tous paresseux !