AIdol, qui serait le premier humanoïde russe doté d’une IA embarquée, a chuté lors de sa présentation officielle, mardi 11 novembre à Moscou. L’incident, qui est devenu viral sur les réseaux sociaux, met en lumière les ambitions mais aussi les limites actuelles du secteur robotique russe.
La présentation ratée du robot humanoïde russe
Il était pourtant présenté comme le premier humanoïde, en Russie, doté d’une intelligence artificielle embarquée. Censé pouvoir réaliser trois fonctions essentielles (marcher, manipuler des objets et communiquer), le robot AIdol a connu un sérieux revers lors de son dévoilement.
Conduit sur scène par deux employés, sur la musique du film Rocky, le robot a perdu l’équilibre et s’est effondré, laissant tomber plusieurs de ses pièces au passage. Des membres du personnel ont immédiatement dissimulé la machine derrière un voile afin d’effectuer des vérifications à l’abri du public.
Selon le média russe indépendant Astra, les concepteurs ont attribué cet incident à une configuration de test et à des problèmes de calibrage, rappelant que le robot restait en phase d’essai. Ils ont également parlé de fluctuation de tension et de facteurs environnementaux, notamment l’éclairage. Face aux critiques, son constructeur, la société Idol, a tenté de tempérer l’événement.
« C’est de l’apprentissage en temps réel, quand une bonne erreur se transforme en connaissance, et une mauvaise erreur se transforme en expérience », a déclaré le dirigeant, Vladimir Vitukhin.
AIdol : les caractéristiques techniques du prototype
AIdol a pourtant été présenté comme un exemple avancé d’ingénierie anthropomorphe. Les ingénieurs parlent d’un visage expressif composé de 19 servomoteurs actionnant des tiges flexibles afin de produire « une douzaine d’émotions de base » et des « centaines de micro-expressions ». Sa peau en silicone permettrait de reproduire des variations subtiles dans les expressions du visage.
« Le robot peut sourire, penser, et être surpris, comme n’importe quelle personne », a défendu Vitukhin lors de la présentation.
Selon le constructeur, AIdol dispose de 67 degrés de liberté, dont 14 dans chaque bras. Il est normalement capable, lorsqu’il parvient à garder son équilibre, de marcher à 6 km/h et de saisir des objets pesant jusqu’à 10 kg, grâce à des mains en silicone.

Il est aussi censé soutenir des échanges conversationnels pertinents, avec gestion d’émotions simulées. Son modèle d’IA générative embarqué permettrait un fonctionnement sans connexion à un cloud externe.
Le fabricant met également en avant les composants de l’androïde, qui seraient à 77 % d’origine russe. Un pourcentage censé atteindre 93 % dans les futures versions. Le robot serait alimenté par une batterie de 48 volts lui offrant environ six heures d’autonomie.
AIdol : un coup de communication russe entaché par un buzz sur les réseaux sociaux
L’opération a tout du coup de communication pour la Russie, dans le contexte actuel de la guerre contre l’Ukraine. L’agence de presse officielle russe TASS a d’ailleurs bien pris soin de ne parler d’AIdol que comme du « premier robot anthropomorphe doté d’une intelligence artificielle embarquée », dans le pays. Elle n’a ni mentionné ni diffusé d’images de l’accident.
L’agence relaie également le discours valorisant du fabricant à propos du visage expressif de son robot, présenté comme « la différence clé entre AIdol et les autres solutions mondiales ». Il est pourtant loin d’être le premier de ce type. D’autres humanoïdes avec visages réalistes ont été médiatisés ces dernières années, comme Ameca d’Engineered Arts, Sophia de Hanson Robotics, ou encore l’impressionnant Origin M1 d’AheadForm.
En revanche, l’incident a été largement commenté, et même partagé et moqué, sur les réseaux sociaux comme X. En Russie, des internautes ont questionné l’intérêt de présenter un prototype manifestement instable, et des médias indépendants comme Astra n’ont pas manqué de diffuser la vidéo de la chute.
Le raté d’AIdol, devenu viral, rappelle les récentes vidéos du G1 de Unitree, filmées au domicile du Youtubeur Cody Detwiler, plus connu sous le nom de WhistlinDiesel. Montrant l’humanoïde faisant des catastrophes en cuisine ou brisant un miroir, elles ont provoqué l’hilarité sur Internet. Des commentateurs évoquent toutefois la possibilité d’une mise en scène, le vidéaste étant connu pour ce genre de frasques.
La chute d’AIdol a mis en évidence l’écart entre les ambitions affichées par le fabricant et l’état réel du prototype. Malgré cet échec public, l’androïde illustre la volonté de la Russie de se positionner dans la course mondiale à la robotique humanoïde. L’entreprise prévoit des applications potentielles dans la production industrielle, la logistique et des espaces publics tels que des banques et des aéroports. Des usages nécessitant toutefois un niveau de fiabilité et de sécurité encore lointain, au regard des images diffusées…
Et vous, êtes-vous plutôt amusés ou effrayés par les ratés de certains robots humanoïdes comme AIdol ?
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La chute d’AIdol rappelle à quel point la technologie humaine peut être fragile. C’est à la fois intriguant et inquiétant de voir ces prototypes en phase de test. Espérons que de futurs développements offriront plus de fiabilité.
Cet incident avec AIdol soulève des questions éthiques cruciales sur le développement et l’utilisation de la robotique. Nos sociétés sont-elles prêtes à intégrer des machines aussi instables ?
La chute d’AIdol montre bien les limites actuelles en robotique. C’est fascinant mais aussi risqué de présenter des prototypes instables. J’espère que cela ne freinera pas les avancées dans ce domaine!
La chute d’AIdol illustre les défis que rencontrent encore les technologies robotiques. On attend des prototypes qu’ils soient fiables, surtout dans un contexte où la Russie cherche à se positionner sur la scène mondiale.
C’est fascinant de voir comment la technologie évolue, mais ces chutes nous rappellent qu’il y a encore du chemin à faire avant que ces robots soient vraiment fiables. J’espère qu’ils apprendront de leurs erreurs!