Le robot français Calvin-40 a réalisé une démonstration devant quatre ministres dans l’usine Renault de Flins. Développé par Wandercraft, il a pour objectif futur de remplacer les ouvriers pour les tâches les plus pénibles.
Ce mercredi 3 septembre, la start-up française Wandercraft a montré son robot Calvin-40 en action dans l’usine Renault de Flins. Il a été présenté à quatre ministres : Clara Chappaz, Ministre déléguée chargée de l’IA et du Numérique, Éric Lombard, à l’Économie, Marc Ferracci, à l’Industrie et Sophie Primas, porte-parole du gouvernement. Avec cet humanoïde capable de porter des charges lourdes, l’entreprise a pour objectif ambitieux de remplacer les ouvriers dans les tâches les plus pénibles.
Calvin-40 : L’humanoïde fait une démonstration spectaculaire
Wandercraft, initialement spécialisée dans les exosquelettes, avait déjà impressionné aux JO de Paris 2024 en présentant un de leurs modèles en train de porter la flamme olympique. Ils avaient également fait sensation au Sommet pour l’Action sur l’Intelligence Artificielle à Paris, en février dernier.
Et voilà que la start-up française fait désormais la démonstration d’un robot humanoïde, Calvin-40, dans l’usine Renault de Flins, près de Paris. Présenté en grandes pompes, devant quatre ministres (Clara Chappaz, Éric Lombard, Marc Ferracci et Sophie Primas), ce bijou de technologie a montré toute l’étendue de ses capacités, ce mercredi 3 septembre.
Malgré une démarche encore hésitante, nous dit le Figaro, Calvin-40 est capable de se lever, marcher, changer de direction, saisir un objet lourd comme un pneu et « aller le déposer sur un tapis roulant ». « Certains montrent des robots qui font du kung-fu. Nous, on en fait un qui porte des pièces dans des usines » s’est amusé Jean-Louis Constanza, cofondateur de Wandercraft, selon des propos rapportés par le quotidien. Un tacle évident à ses concurrents américains et chinois de Boston Dynamics ou Unitree Robotics ; et une manière de vendre le savoir-faire à la française.
Une collaboration industrielle historique pour la robotique française
Renault n’est pas simplement un lieu de démonstration, c’est également pour Wandercraft un partenaire industriel et financier, qui a aidé au développement de Calvin-40. Et la collaboration a été pour le moins fructueuse puisque le robot a été développé en seulement 40 jours ! Si l’humanoïde ressemble étrangement à l’exosquelette de Wandercraft, destiné aux personnes paralysées, ce n’est pas un hasard. Ce dernier a en effet servi de base pour la conception de Calvin-40.
Selon le Figaro, l’humanoïde serait le seul au monde à pouvoir porter des charges de plusieurs dizaines de kilos. Un avantage considérable pour un potentiel usage en usine. Outre ses capacités physiques, Calvin est alimenté par une intelligence artificielle.
« C’est une magnifique histoire industrielle », les félicite Éric Lombard. En juin dernier, Renault entérinait ce partenariat en entrant au capital de la start-up, à l’occasion d’une levée de fonds de 75 millions d’euros au salon Vivatech. Parmi les autres investisseurs, on trouve également Quadrant, Eurazeo, Xange via Mutuelles Impact, Cemag, le fonds PSIM de Bpifrance ou Teampact. Depuis sa création en 2012, Wandercraft aurait déjà levé, selon les sources, 120 à 142 millions d’euros.
Les objectifs de Wandercraft pour son robot
Calvin-40 n’en est pour l’instant qu’au stade de l’essai mais les progrès semblent rapides. Le prochain objectif est de pouvoir tester la machine dans des usines d’assemblage. Car le site de Flins, ouvert en 1952, a été transformé entre 2020 et 2024 pour devenir ce que Renault appelle aujourd’hui la Refactory. L’assemblage y a été remplacé par des activités de réparation et de reconditionnement, notamment de véhicules d’occasion.
Selon Bercy, avoir des robots autonomes dans l’industrie représenterait « une amélioration des conditions de travail et de la capacité de production de l’usine », d’après des propos rapportés par Ouest France. En attendant, Wandercraft s’attelle à augmenter les possibilités d’usage de son robot. En parallèle, il reste également des progrès à faire dans le domaine de l’IA, pour qu’elle puisse être davantage utilisée dans l’industrie.
Les enjeux sont non seulement importants pour Wandercraft, qui attend ses « premiers contrats commerciaux en 2026 », mais aussi pour l’industrie française. Le ministère de l’Économie souligne en effet le fait que la France « est en retard dans le domaine de la robotisation industrielle par rapport à l’Allemagne ou l’Italie. »
Avec cette démonstration de Calvin-40, Wandercraft et Renault en ont mis plein la vue aux secteurs de la robotique et de l’industrie. Avec ses capacités physiques accrues, par rapport à la concurrence, ce modèle de robot est plein de promesses. Il ne nous reste plus qu’à attendre patiemment les prochaines évolutions de l’humanoïde pour savoir s’il pourra, un jour, effectuer des tâches pénibles à la place des ouvriers, dans les usines. Et vous, que pensez-vous de l’usage des robots autonomes dans le secteur industriel ?
Certains liens de cet article peuvent être affiliés.
Gil, cet article sur Calvin-40 est captivant ! L’idée de robots pour soulager les ouvriers est prometteuse. J’espère qu’elle se concrétisera rapidement dans nos usines.
Calvin-40 semble être une avancée incroyable dans le monde de la robotique ! J’imagine déjà les possibilités dans les usines. Ça pourrait vraiment changer le quotidien des ouvriers.
C’est fascinant de voir comment la technologie évolue ! Ce robot Calvin-40 pourrait vraiment changer la donne en usine. Hâte de voir ses prochaines applications dans le secteur !
L’avancée de Calvin-40 est fascinante. Les robots comme celui-ci pourraient transformer l’industrie, mais il faut veiller à préserver l’humain dans le travail. L’équilibre est essentiel.