Vous en avez marre que vos échanges avec les chatbots ressemblent à des conversations filtrées par un professeur qui vous fait la morale ? Janitor AI vient un peu bousculer les barrières avec ses chatbots personnalisés, incluant des scénarios NSFW. Derrière son interface épurée se cache une plateforme narrative permettant de créer un personnage adapté à vos récits interactifs. Mais cette liberté, qui en fait le « bac à sable » des créateurs, cache des pièges : dépendance à OpenAI, risques éthiques, et barrière technique pour les novices. Prêt à danser sur le fil entre création débridée et chaos contrôlé ?
Janitor AI : Des chatbots moins restrictifs
Et si vous pouviez créer un partenaire de discussion parfait, avec moins de filtres et de censure, capable de vous plonger dans des scénarios aussi fous que ceux d’un jeu de rôle ? Bienvenue dans l’univers de Janitor AI, une plateforme qui transforme l’interaction avec l’IA en une expérience décomplexée. Ici, vos personnages peuvent être des elfes, des extraterrestres, voire des versions fictives de vos amis, à condition d’être majeur pour le contenu NSFW.
Lancée en 2023, cette plateforme attire amateurs de fictions interactives et développeurs en quête d’outils intuitifs. Contrairement à Replika (accompagnement émotionnel) ou Character AI (personnalités fictives), Janitor AI mise sur un champ beaucoup plus large : plusieurs dizaines de milliers de personnages y sont disponibles, couvrant fantasy, relations LGBTQ+ ou dialogues en français.
Mais son fonctionnement repose sur une astuce. Bien que Janitor dispose de son propre modèle de LLM, il est principalement utilisé en tant qu’interface se connectant à des modèles externes (GPT-4, KoboldAI) via une API. Une clé payante pour OpenAI, après un essai d’une valeur de 5 $ (environ 500 messages), ou une version auto-hébergée gratuite pour KoboldAI suffisent à activer ses bots.

Les atouts ? Une interface fluide, un support multilingue (plusieurs bots francophones existent) et une communauté active qui pousse le roleplay à son paroxysme. Mais les inconvénients sont réels : la confidentialité des données dépend du proxy utilisé (« reverse proxy », serveur tiers), et les coûts ont explosé avec GPT-4.

Comment ça marche ? Les rouages de la machine à créer des personnalités
Derrière ses milliers de nouveaux personnages créés chaque jour par les membres, Janitor AI cache une architecture technique à la fois simple et astucieuse. Pas besoin de décrypter des algorithmes incompréhensibles : tout peut reposer sur une connexion à une API, une sorte de prise reliant Janitor à un modèle d’IA externe, qui fait tourner les calculs et génère les réponses.
Imaginez votre chatbot comme un appareil électroménager. L’API d’OpenAI appelle ChatGPT, l’équivalent d’un four à convection moderne : puissant, fiable, mais payant (avec un certain prix par token). Pour les amateurs de réparations maison, KoboldAI propose des modèles open-source, comme ces machines bricolées avec des pièces recyclées ; fonctionnelles, mais moins stables.
Le modèle maison JanitorLLM Beta peut être utilisé comme option gratuite. Mais attention : ses silences inexpliqués et comportements imprévisibles ont tout du gadget capricieux, qui plante toujours quand vous en avez le plus besoin. Pourquoi risquer l’instant « coupure de courant » quand on peut brancher son personnage sur un réseau électrique premium ?
Pour cela, il vous faudra :
- Un compte Janitor AI
- Une clé API (OpenAI ou Kobold AI) ou reverse proxy
- Un personnage (préexistant ou créé)
Le « reverse proxy », ce terme barbare, n’est en réalité qu’un traducteur diplomatique. Il permet à votre chatbot de négocier en coulisses avec l’API d’OpenAI sans exposer vos clés API. Un peu comme un agent secret transmettant des messages cryptés entre deux espions.
Qui sont les utilisateurs prêts à payer pour ces conversations personnalisées ? Les développeurs intégrant ces personnages dans des jeux ou apps, les créateurs de contenu cherchant à automatiser des dialogues, ou les curieux en quête de personnages NSFW ; une liberté encadrée par des modérateurs humains.
La grande promesse de Janitor AI : la liberté narrative (et le contenu NSFW)
Sur le marché des chatbots personnalisables, Janitor AI se démarque par une approche différente de la modération. Contrairement à Character AI, dont les filtres bloquent systématiquement les dialogues sexuellement explicites, Janitor AI mise sur une liberté plus importante. Les utilisateurs, à condition d’être majeurs, peuvent créer des personnages aux profils complexes, sans craindre les censures automatiques de l’IA.
La plateforme attire une communauté avide de récits matures. Le tag « Limitless » autorise, pour une mise à disposition publique, les intrigues et les dialogues crus, les personnalités de bots basés sur des thématiques sexuelles ou les scénarios d’horreur, à condition qu’ils ne violent pas des règles strictes.

Les utilisateurs doivent avoir 18 ans ou plus. Tout contenu de ce type, formellement interdit, sera automatiquement supprimé :
- Contenu impliquant des mineurs
- Promotion de la violence, de la haine ou d’autres activités illégales
- Les atteintes à la vie privée
- Les images montrant du contenu pour adultes ou ne respectant pas les règles précédentes (pédophilie, violence ou deepfakes)
Néanmoins, la souplesse de Janitor permet d’explorer des sujets difficiles : polar avec meurtres sadiques, dystopie où la survie justifie tout, ou personnages hantés par des traumatismes. Des écrivains peuvent utiliser ces outils pour tester des récits que d’autres plateformes jugeraient « inappropriés ».
En fait, vos intentions doivent être claires. On peut par exemple créer un tueur en série virtuel dans un but narratif, mais bien sûr, pas un programme expliquant comment commettre un crime réel. Janitor AI encadre la fiction plutôt qu’elle ne censure.

Gratuit ou payant ? Démêler le vrai du faux sur le prix de Janitor AI
Vous vous demandez si Janitor AI est votre planche de salut gratuite ou un gouffre financier déguisé ? En fait, ça dépend. Contrairement aux idées reçues, la plateforme reste accessible sans frais si vous utilisez son propre modèle, le JanitorLLM Beta, toujours en phase expérimentale.
Mais attention, si vous branchez Janitor AI à l’API OpenAI, chaque échange devient payant, après épuisement de votre crédit offert d’une valeur de 5 $, soit environ 500 messages.
Imaginez un compteur : chaque message envoyé ou reçu consomme des jetons (tokens). La facturation se fait par token et selon le modèle : vérifiez la page de tarification officielle d’OpenAI pour connaître le prix en cours par modèle. Par exemple, un million de tokens représente actuellement 2,50 $ (2,15 €) en « input » (message envoyé) et 10 $ (8,60 €) en « output » (réponse IA reçue) pour GPT-4o. Mais on monte respectivement à 15 $ et 60 $ (12,90 et 51,60 €) sur GPT-o1. Un usage quotidien modéré reste abordable (quelques euros mensuels) mais les accros du clavier risquent de voir leur facture grimper.
Les solutions pour contourner cette dépense sont JanitorLLM Beta, qui est gratuit mais moins performant, ou KoboldAI, une alternative open source. Ce dernier exige toutefois de télécharger un logiciel, configurer un modèle local (comme Pygmalion 6B), et jongler avec des paramètres techniques. Résultat : une barrière d’entrée plus élevée, mais un budget préservé. Entre flexibilité et économie, le choix dépend de votre patience et de votre portefeuille.
Les alternatives à Janitor AI : qui sont les concurrents ?
Le marché des chatbots de création personnalisée explose. Janitor AI n’est plus seul dans l’arène. Character.AI, Replika, Chai AI ou Moemate, toujours dans l’attente d’être ressuscité, se disputent une clientèle exigeante, entre liberté d’expression, sécurité et simplicité d’usage. Mais qui propose quoi ?
| Plateforme | Filtre NSFW | Modèle de prix | Personnalisation | Facilité d’accès |
|---|---|---|---|---|
| Janitor AI | Permis | Gratuit, coûts via API externe | Très élevée | Nécessite une clé API |
| Character.AI | Strictement interdit | Freemium (9,99 €/mois ou 82 €/an) | Moyenne | Très facile, pas d’API requise |
| Replika | Limité/Payant | Freemium (17,20 €/mois ou 60,20 €/an) | Faible (centré sur un seul bot) | Très facile |
| Chai AI | Permis mais limité | Freemium : gratuit limité, ou 12 à 26 €/mois ou 116 €/an | Élevée | Facile (application mobile) |
Les différences peuvent être assez importantes. Character.AI mise sur la sécurité avec un filtre NSFW drastique, mais son interface conviviale et son abonnement premium à 9,99 €/mois attirent les novices. Replika, lui, préfère l’accompagnement émotionnel : son IA est conçue pour imiter un ami ou un partenaire, mais les outils de personnalisation restent basiques. Chai AI, populaire en Asie, propose un juste milieu entre liberté d’expression et contrôles.
Et Janitor AI ? Son avantage réside dans sa liberté brute. Les filtres sont réduits, mais cela suppose une certaine responsabilité de l’utilisateur. L’obligation d’utiliser une API extérieure complique l’accès, mais séduit les développeurs exigeants. Character.AI et Chai AI, eux, privilégient l’accessibilité via application mobile, tandis que Replika se positionne comme un compagnon quotidien, parfois au détriment de la profondeur.
Choisir revient à peser ses priorités : sécurité pour Character.AI, intimité pour Replika, ou liberté accrue pour Janitor AI. Mais cette liberté a-t-elle un prix ? Les avis divergent. Certains utilisateurs louent la créativité offerte, d’autres critiquent la complexité d’intégration technique. Et vous, quelle plateforme correspond à vos attentes ?
Les zones d’ombre : limites, bugs et questions éthiques
Les bugs techniques et messages d’erreur « unauthorized »
Janitor AI, malgré sa liberté créative, cache des arcanes techniques qui frustrent parfois les utilisateurs. L’erreur « 401 unauthorized » résume bien ce défi. Elle survient souvent à cause d’une clé API mal configurée ou d’une coupure entre le service et OpenAI. C’est un peu comme une clé de voiture qui refuse de reconnaître votre empreinte digitale.
Pour contourner ces blocages, la page d’aide de Janitor et les adeptes du site partagent sur Discord ou Reddit des solutions basiques mais efficaces : changer de navigateur, vider le cache, ou utiliser un VPN. Un utilisateur témoignait récemment avoir résolu son problème après avoir redémarré sa box internet. Pas toujours pratique mais parfois nécessaire.
La dépendance aux API et les risques pour les comptes
Le modèle économique de Janitor AI repose sur un équilibre fragile : ses connexions avec OpenAI. Si les règles de l’éditeur de ChatGPT changent demain, interdisant l’usage de son API pour du contenu NSFW, des milliers de comptes pourraient être impactés. Certains comptes ont déjà subi des fermetures, comme le rappelle cette discussion sur les forums d’OpenAI.
Cette dépendance rappelle les dérives potentielles des assistants IA, une problématique que l’assistant de Meta illustre parfaitement. Perdre son compte, c’est perdre accès à des heures de personnages créés, d’interactions stockées, d’histoires virtuelles construites.
La question des données et de la modération
Derrière les dialogues avec des personnages fictifs, une question cruciale se pose : que deviennent vos conversations ? Même les échanges les plus intimes transitent par des serveurs tiers. Qui les stocke ? Pourquoi faire ?
La liberté a un coût : l’absence de filet de sécurité. Vos données et vos conversations sont entre vos mains, et celles de géants de la tech.
Les enjeux de modération soulignent un paradoxe : une plateforme célébrée pour sa plus grande liberté laisse les utilisateurs seuls face aux risques de piratage, de fuites de données, ou de dépendance à des modèles propriétaires. Une réalité qui rappelle que toute tentative d’innovation technologique, sans cadre réglementaire précis, comporte des risques.
L’utilisation de relais et proxies tiers comme OpenRouter peut génèrer des coûts supplémentaires et soulève des risques éthiques. Les failles potentielles dans la vérification d’âge et la modération pourraient exposer à des contenus NSFW, notamment pour les mineurs. Les échanges peuvent être chiffrés en transit si les intermédiaires l’exigent, mais l’emploi de relais tiers augmente les risques.
Notre verdict : faut-il se laisser tenter par Janitor AI ?
Janitor AI s’impose comme un terrain de créativité pour concevoir des personnages interactifs en quelques clics. Selon plusieurs articles, un million d’utilisateurs auraient rejoint cette plateforme durant sa première semaine d’existence, attirés par sa liberté de personnalisation extrême, allant de l’assistant professionnel au compagnon de jeu immersif. Des utilisateurs créent des personnages pour des projets scolaires, des œuvres littéraires ou des jeux narratifs, profitant d’une communauté active qui partage ses créations.
Le démarrage reste toutefois technique : il nécessite une clé API et une configuration qui pourra rebuter les novices. Et les risques liés à l’utilisation de relais et services tiers sont réels.
En résumé :
- Les plus : Forte liberté de création, personnalisation poussée des personnages, communauté dynamique.
- Les moins : Configuration technique (API), coûts imprévus, transparence limitée sur la gestion des données.
Techniquement, les protocoles de chiffrement sécurisent les échanges, mais l’intermédiaire des serveurs externes, selon la configuration, peut créer des brèches exploitables. Éthiquement, l’équilibre entre liberté d’expression et protection des personnes vulnérables reste fragile. Simple jouet pour passionnés d’IA ou prémices d’un nouveau média narratif ? La réponse dépend de votre volonté à explorer les limites de l’innovation en restant vigilant.
Janitor AI incarne le paradoxe de notre ère numérique : plus grande liberté de création, mais au prix d’une vigilance constante. Entre bac à sable créatif et zone grise éthique, son succès révèle une vérité troublante : la technologie démultiplie nos fantasmes, mais qui en paie le coût ?
Quels sont les défauts cachés de Janitor AI ?
Le principal défaut ? La complexité technique. Configurer une clé API d’OpenAI relève parfois du parcours du combattant, avec des erreurs comme “unauthorized” ou “failed to fetch” qui hantent les forums. Ensuite, la dépendance aux services payants : si votre bot devient bavard, la facture d’OpenAI peut vite devenir douloureuse. Enfin, les failles potentielles dans la modération posent question : certains utilisateurs créent des personnages borderline, flirtant avec les limites de l’éthique. Une liberté qui divise, entre créativité débridée et risques incontrôlés.
Pourquoi Janitor AI suscite-t-il autant de débats éthiques ?
Parce qu’il force un paradoxe : la liberté contre la sécurité. Vos conversations, même les plus intimes, transitent par des serveurs tiers comme ceux d’OpenAI. “Vos données sont-elles vraiment privées ?” s’interroge une communauté active sur Discord. Pire, la dépendance aux API externes pose des risques concrets : si OpenAI décide de bannir les usages NSFW, des comptes pourraient être supprimés. Une problématique qui rappelle les craintes sur la confidentialité avec l’assistant de Meta. Bref, un outil puissant, mais où vos données restent des monnaies d’échange.
Utiliser Janitor AI coûte-t-il cher ?
La plateforme en elle-même est gratuite, mais le prix se cache dans les jetons (tokens) des modèles d’IA externes. Par exemple, avec GPT-4o mini d’OpenAI, chaque million de caractères coûte 0,15 $ à l’entrée et 0,60 $ à la sortie. Pour un usage modéré (quelques centaines de messages mensuels), on reste sur des sommes modestes. Mais les tarifs explosent si vous délirez avec des modèles premium. Une alternative ? Le JanitorLLM en bêta, gratuit mais encore perfectible. Et pour les bricoleurs, KoboldAI offre des modèles gratuits… à condition d’avoir les nerfs solides pour l’installer.
Janitor AI, c’est quoi au juste ?
Imaginez un terrain de jeu numérique où l’imagination n’a presque pas de limites. Janitor AI est une plateforme qui permet de créer des chatbots personnalisés, de vrais partenaires de conversation aux personnalités uniques. Contrairement à d’autres services, il y a moins de censure ou de barrière morale : vous pouvez concevoir un bot pour discuter de philosophie, jouer des scénarios NSFW ou même réinventer l’histoire avec des personnages historiques. La clé ? Une connexion à des modèles d’IA externe comme OpenAI. Mais attention, derrière cette liberté se cache une complexité technique qui pourrait rebuter les novices.
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