GPT-5 sorti le 7 août dernier a essuyé beaucoup de critiques sur ses imperfections et ses bugs. Pourtant les failles de ChatGPT ne date pas de la sortie de ce nouveau modèle.
ChatGPT compte plusieurs centaines de millions d’utilisateurs actifs et figure parmi les services d’IA les plus consultés au monde. Selon Tool Advisor, en février 2025 comptait 123,5 millions d’utilisateurs actif au quotidien et 300 millions d’utilisateurs hebdomadaire. Les chiffres exacts restent toutefois non publiés par OpenAI. ChatGPT est passé du statut d’outil expérimental à celui de d’assistant numérique largement adopté, au bureau comme à la maison. On l’utilise pour rédiger des mails, préparer des cours, imaginer des idées de business… et parfois même pour partager ses préoccupations personnelles. Mais derrière son interface fluide et ses réponses soignées, l’IA d’OpenAI traîne encore plusieurs limites techniques, éthiques et pratiques. Voici les 12 principales failles à connaître en 2025 et les astuces pour les contourner.
1. Accès internet limité : une vieille contrainte qui perdure
Depuis GPT-3, aucun modèle de ChatGPT n’a eu un accès permanent au web. GPT-5 ne fait pas exception, il peut lancer ponctuellement une recherche ciblée, mais reste incapable de suivre en direct un événement ou d’actualiser un flux en continu. Cette limitation protège partiellement contre les fake news mais réduit la réactivité. Déjà sur GPT-4, les utilisateurs devaient préparer leurs sources ou compléter manuellement les informations récentes, une habitude qui reste valable aujourd’hui.
2. Mémoire contextuelle XXL… mais oublis toujours possibles
La dernière version de ChatGPT propose une fenêtre contextuelle étendue pouvant atteindre 128 000 tokens, comparable aux modèles concurrents comme Claude 3 (200 000 à 1 million). Cette mémoire étendue permet des échanges plus longs et cohérents. Pourtant, comme dans toutes les versions précédentes, si un détail n’est pas réactivé, il peut être oublié. Les anciens utilisateurs savent qu’il faut résumer régulièrement les points clés, une bonne pratique qui reste indispensable.
3. Hallucinations : moins fréquentes, mais toujours là
Depuis GPT-3, le problème des « hallucinations » est connu. L’IA peut inventer des faits, mélanger des noms ou reformuler à tort. GPT-5 améliore la situation, surtout dans le code et la santé, mais ne supprime pas totalement ces erreurs. Comme avec GPT-4, la prudence reste de mise, toute donnée importante doit être recoupée avec une source fiable, sous peine de reproduire de fausses informations.
4. Biais et ton : évolution vers plus de neutralité
GPT-3.5 et GPT-4 avaient tendance à valider automatiquement les propos de l’utilisateur. La dernière version réduit le biais de validation systématique et adopte un ton plus neutre. Cela rend les réponses plus fiables, même si certains utilisateurs peuvent percevoir ce style comme moins chaleureux ou engageant. Comme dans les versions précédentes, l’utilisateur doit préciser la tonalité souhaitée pour obtenir un style adapté.
5. Humour et second degré : progrès lents mais visibles
Depuis GPT-3, l’humour subtil, l’ironie et les références culturelles ont toujours été un point faible. GPT-5 progresse, mais peut encore manquer de nuance ou tomber dans la littéralité. Les utilisateurs expérimentés savent déjà qu’il faut préciser le registre comique voulu. Ce conseil, valable pour GPT-4 et même GPT-3.5, reste incontournable pour éviter les quiproquos.
6. Clarification des demandes : même travers qu’avant
GPT-5 dispose d’un routeur interne qui choisit la meilleure configuration selon la requête, mais comme GPT-4, il peut interpréter une question ambiguë sans demander de précisions. Ce problème existait déjà sur GPT-3.5 : l’IA préfère donner une réponse rapide plutôt que demander des éclaircissements. Inviter explicitement le modèle à poser des questions reste la solution la plus efficace.
7. Répétitions textuelles : un défaut hérité
Les modèles GPT ont toujours eu tendance à reformuler ou répéter certaines phrases, parfois pour insister, parfois par automatisme. GPT-5 atténue un peu ce réflexe par rapport à GPT-4, mais le phénomène persiste. Comme avant, imposer un format clair (fiche, liste à puces, tableau) reste la meilleure méthode pour éviter un style lourd et redondant.
8. Multimodalité : plus puissante, mais pas infaillible
ChatGPT prend désormais en charge l’analyse d’images et la reconnaissance vocale (audio), mais il ne gère pas encore directement la compréhension et le traitement de vidéos complètes. Pourtant, les limites demeurent avec des erreurs d’interprétation sur des visuels complexes ou manuscrits, confusion sur des schémas techniques… Déjà observées sur GPT-4o, ces failles imposent de découper les tâches en étapes simples, une règle valable depuis l’arrivée de la multimodalité.
9. Style : le verbeux, une signature historique
Depuis GPT-3, les modèles OpenAI produisent naturellement des réponses longues et très connectées. GPT-5 n’échappe pas à cette tendance, même si la concision s’améliore avec certaines instructions. Ce trait, hérité des premiers modèles, nécessite toujours de préciser « court et direct » pour obtenir des phrases adaptées à une lecture rapide, en particulier sur mobile ou Google Discover.
10. Confidentialité et RGPD : mêmes précautions qu’avant
Par défaut, les conversations peuvent être utilisées pour améliorer le modèle, mais depuis 2023, OpenAI permet de désactiver cette option dans les paramètres de confidentialité, afin de renforcer la conformité au RGPD. GPT-5 ne change pas la donne, il faut éviter d’y saisir des informations sensibles. Comme pour les versions précédentes, les entreprises doivent vérifier la conformité RGPD et les politiques internes avant déploiement.
11. Connaissances : toujours pas de mise à jour en temps réel
Aucun modèle GPT, de GPT-3 à GPT-5, n’a eu d’actualisation continue de ses connaissances. GPT-5 compense par des recherches ponctuelles, mais reste limité par son corpus de base figé. Les mêmes conseils donnés pour GPT-4 s’appliquent. Compléter les réponses avec des sources externes fiables et récentes est indispensable pour un contenu à jour.
12. Sécurité : progrès mais vulnérabilités persistantes
Depuis GPT-3, les garde-fous ont été renforcés à chaque version pour limiter les contenus dangereux ou trompeurs. Les garde-fous de ChatGPT ont été renforcés par rapport aux versions précédentes, mais des chercheurs montrent que des techniques comme la « prompt injection » permettent encore de contourner certaines protections. La vigilance de l’utilisateur reste donc aussi cruciale qu’avec les versions précédentes.
En trois ans, ChatGPT est passé d’OVNI technologique à outil du quotidien, et GPT-5 en est aujourd’hui la vitrine la plus avancée. Ses progrès en mémoire, multimodalité et neutralité en font un assistant plus polyvalent et précis que ses prédécesseurs, tout en conservant cette facilité d’usage qui a fait son succès. Mais les limites historiques d’hallucinations, accès web restreint, répétitions rappellent que, derrière l’interface fluide, il reste une machine perfectible. L’exploiter pleinement demande donc de connaître ses forces, d’anticiper ses failles et de le compléter par des sources fiables. Plus qu’un remplacement à l’intelligence humaine, GPT-5 reste un partenaire de réflexion : performant, mais à manier avec discernement. Cet article vous a éclairé ? Dites nous dans les commentaires, quels sont les principaux axes sur lesquels vous aimeriez voir ChatGPT progresser.
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L’article met en lumière les progrès de GPT-5 tout en soulignant ses faiblesses. Cela m’inspire à réfléchir sur la façon dont la technologie peut encore s’harmoniser avec notre nature.
La Rédaction, cet article est super intéressant ! Les limites de GPT-5 sont bien mises en évidence. Cela m’aide à mieux comprendre comment l’utiliser au quotidien. Merci !
Cet article est super intéressant ! J’aime bien découvrir les limites de ChatGPT. Ça m’aide à mieux l’utiliser dans mon boulot d’architecte d’intérieur. Hâte de voir les améliorations futures !